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La tour de Nonza est un édifice carré,
construit en pierre et en schiste sur un rocher qui domine la mer et le superbe village du
même nom. Contrairement aux autres tours littorales cette dernière n'est pas
"génoise" car elle fut construite en 1757 sur ordre de Paoli
afin de suveiller l'entrée du golfe de St Florent. Elle a remplacé un édifice
précédant qui était le château de la branche de la famille Gentille
de Nonza. Ce batiment avait été ruiné par les troupes génoises. Deux actes de
bravoures sont liés à ce lieu.
Le premier se passe en 1731. Suite à la révolte des corses, Gènes avait envoyé des
mercenaires allemands afin de rétablir l'ordre dans l'île. Les insurgés eux firent
appel aux exilés. L'un d'entre eux Félicien Léoni
était natif de Balagne mais au service de Naples débarqua à St Florent. Le hasard fit
que son vieux père passait là avec une troupe |
pour aller attaquer la tour de Nonza (du moins l'édifice
antérieur). Aprés les effusions des retrouvailles le père demande au fils de prendre la
tête de la petite troupe. Le fils part sur le champs pendant que le père reste à St
Florent attendant l'issue du combat. Le fils prit la tour mais vers la fin du combat une
balle tua le jeune homme. On courru apprendre la nouvelle au vieillard quand ce dernier
vit le messager il lui posa la question sur le résultat de l'expèdition la réponse fut
"Triste, ton fils est mort.", "Mais la tour est-elle prise ?",
"Oui elle l'est", alors le vieil homme s'écria " Eh bien, vive la
patrie". |
Le deuxième fut plus cocasse. Quelques années plus tard en 1768,
la France intervient pour réduire définitivement au silence l'indépendance de l'île.
Les quelques miliciens qui défendent la tour, préfèrent abandonner le lieu quand se
présenta devant Nonza le général Grandmaison
et sa troupe. Seul le dénommé Casella
resta pour assurer la défense de la tour. Il faut dire que ce dernier étant
infirme il avait pris cette décision afin de ne pas freiner la retraite de ses compagnons
d'arme. L'homme grâce à un ingénieux sytême réussi à faire tirer les fusils et un
canon en même temps, faisant croire au général français à la présence d'une forte
troupe décidé à vendre chèrement sa peau. Le général parlemente, Casella pose ses
conditions, demandant à ce que la garnison puisse partir avec toutes les armes et en
recevant les honneurs militaires. Le général trouvant là une solution élégante pour
se rendre maître de l'édifice sans effusion de sang accepte toutes les conditions. Ainsi
au milieu des soldats français au garde à vous la garnison de la tour composée d'un
seul homme boiteux franchie le seuil de l'édifice. Grandmaison séduit par le subterfuge
fit conduire ce soldat jusqu'à Murato qui était le quartier général de Paoli. |

Sous la tour, la plage
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